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LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
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24 octobre 2008

POEME pour OEDIPE

 

Oedipe avait un oeil en trop peut-être

Il n' a pas vu pourtant l'heure venir

Où sonnerait le glas au nombre d'or.

Ce qu'il a enduré, ce héros tragique entre tous

Nul ne peut le saisir ni le comprendre

Et les dieux mêmes se détournent de lui.

Assis sur un rocher près de Colone

Dans le bosquet sacré réservé d'Aphrodite

Encor sans le savoir il brave l'interdit

Et le gardien du lieu le chasse à coups de pierre.

Quoi qu'il fasse il est toujours à contrejour

A ne pas voir ce que voient tous les autres

A s'étonner de sa propre route

Qui toujours le conduit aux Enfers.

Il est né "étonné"

Et son étonnement n'aura de fin que le soir

Où la Parque l'entraînera vers l'innomable

Hadès qui fixe à tout mortel sa borne.

Résigne toi mon coeur à vivre d'errance

Le savoir ultime de l'aube et du couchant

Laisse-le, confie-le à la féconde Nuit.

 

PS Le lecteur attentif aura reconnu dans le premier vers une citation de Hölderlin. En fait tout le poème est une sorte de méditation sur des thèmes communs à Sophocle (Oedipe à Colone) et au Hölderlin des Hymnes et des poèmes de 1806.  Cela n'enlève rien à la singularité de cette méditation en laquelle je révèle peut-être l'essence de ma sensibilité fondamentale. Mais comment dire cela sans la médiation du langage, et dans mon cas, si ce n'est dans la résonance intérieure de la plus haute poésie?

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