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LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
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4 août 2017

AUTOPORTRAIT IV (16 à fin)

 

                                 16

  

 

        Je voudrais inventer des mots nouveaux

        Légers, comme des pas de danse

        Des mots, comme des roses

        A déposer sur le front de l’aimée

        Doux comme des baisers

        Des mots qui disent l’aventure

        Des mots comme des gouttes lisses

        Comme la gaze douce

        Comme l’embrun, la bruine et le parfum,

        O doux arôme, o l’insensible

        Ecoulement du temps, comme un nuage délicat

        Qui mauve dans le ciel s’évapore !

  

 

                                      17

        

 

       Le poème c’est du rythme

       Rien que du rythme

       Et ça danse, et ça tangue et ça claque

       Sur un pied, sur trois pieds, mille pieds !

 

 

       L’air est vif, le soleil batifole entre les arbres

       J’ai l’esprit clair, le corps sensitif

       Je feuillette quelques amis poètes

       Je grappille comme un merle

       Je ne réfléchis pas

       Je laisse venir à moi les mots et les images,

       Je fais un bouquet de tendres pensées,

       Et le coeur apaisé

       Je l’offre à toutes les déités

       De la mer, de l’air et de la terre !

 

                  

                   18        

  

         Nous dansons sur l’abîme…

 

          Ils sont à la périphérie du monde,

          Exilés, relégués, les dieux,

          Et sans pouvoir.

          Ils contemplent la sphère dévastée

          Où les hommes s’efforcent,

          En vain, de maintenir la vie.

 

 

       L’esprit, le beau, le vivifiant

       S’est retourné sur soi-même

       Et soudain,

       Le temps, lui qui allait paisiblement son cours,

       Se met à tourner sur lui-même, hystérique,

       Toupie affolée, frénétique,

       Et, pris, emporté dans le vortex

       Vertigineusement,

       Glisse par le goulot,

       Dans le Chaos.

     

                   

                       19

 

 

La Joie, c’est tout autre chose que le plaisir. La Joie c’est ce qui survient quand tout est perdu, consumé, quand le deuil a brûlé toutes nos attaches, nous laissant nu sur le seuil.

Maison vide, le vent a tout emporté.

Tout est parti. Alors se révèle l’essentiel, qui demeure dans le dénuement, qui traverse l’épreuve, qui revient toujours, à la même place.

Place vide.

Etonnement de chaque matin, toujours neuf, premier matin : j’y suis, et tout y est, soleil et vent, marée du jour.

 

                                                   GK, Août 2017 - Tous droits réservés, propriété intellectuelle de l'auteur.

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