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LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
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3 août 2017

PUBLICATION PERSONNELLE : LE SYNDROME D'OSIRIS

  

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"LETTRES A MON ANALYSTE SUR LA DEPRESSION ET LA FIN D'ANALYSE : LE SYNDROME D'OSIRIS"

Comme le titre le dit clairement c'est un  ouvrage psychanalytique qui présente des lettres reéllement envoyées à mon analyste pendant deux ans environ au plus fort d'une exploration méthodique de la structure inconsciente archaïque. En cela je crois qu'il se différencie nettement d'autres travaux plus anciens qui donnaient des aperçus biographiques sur une tranche d'analyse. En effet, d'après ce que j'ai pu lire dans le domaine, et qui est assez considérable, les auteurs de tels écrits présentent généralement des témoignages portant sur ce que j'appelerai le niveau superficiel de l'analyse, celui des contenus névrotiques, génitaux et oedipiens, disons pour simplifier, le niveau freudo-lacanien, où domine l'analyse du signifiant, du symbolique et du fantasme (encore que ce dernier point ne soit pas souvent franchement abordé de front, en raison de sa charge explosive).  Les lecteurs de mon précédent ouvrage "lA PASSION   DU VIDE" édité en 2005 chez L'Harmattan, et plus encore de "PHILOSOPHIE DU BORDERLINE" édité ici dans le blog savent l'aventure psychique qui m'est arrivée dans les dernières années, et comprennent certainement la nature du déchirement qui m' a obligé à une autre approche analytique, infiniment plus profonde et dangereuse, dans ce que j'appelle l'inconscient archaïque, où dominent les angoisses schizoparanoïdes, les clivages et les contenus prépoedipiens.

Je dois à la vérité de dire que les analyses classiques (freudo-lacaniennes) ne m'ont en rien apporté de vrai soulagement psychique. Bien au contraire cette interminable cure s'est bel et bien "terminée", mais dans un effondrement dépressif. Je n'entends plus évoquer cette triste époque, dont les dernières vapeurs  intérieures ne sont pas encore totalement évaporées. C'est donc bien la nécessité pure qui m'a contraint à cette autre tranche, dont le plus évident résultat fut de me rendre à la vie, non sans difficulté, comme on verra, mais au moins de manière tangible. C'est déjà beaucoup quand on voit tant de déprimés se traîner dans une langueur mortelle, alors que j'arrive à nouveau à lire, écrire, communiquer, dormir, certes très imparfaitement encore, mais qu'importe : je suis vivant.

Ces lettres sont à lire pour ce qu'elles sont. Non pas un exercice littéraire ou savant, non pas comme un traité philosophique, ni un compendium de psychiatrie, mais comme un témoignage absolument sincère et authentique sur une exploration rare et peu communicable. Mais j'ai précisément fait le pari de la communication, me souvenant qu'en son temps Groddeck, dans " Le livre du ça", avait repoussé avec brio les limites jugées intangibles du langage pour faire sentir, voire, toucher les énigmes fondamentales de l'inconscient. Je me réclame de cet exemple, non pour imiter car ici l'imitation serait trahison du vrai, mais pour justifier a posteriori une entreprise dont le sens pourrait être faussé par les péréjugés et les curiosités perverses. Ici rien qui ne soit senti, vu, éprouvé, et dont l'effort linguistique, à la limite du vertige, tente de rendre fidèlement les aléas, les affres et les victoires.

C'était tout simplement pour moi une absolue nécessité d'écrire, de poursuivre dans le silence du bureau l'effort symbolique de la cure, surtout en des périodes où le langage même semblait devoir m'abandonner, au risque de l'aphasie et de l'asymbolie. C'est là que j'ai mesuré les limites d'une analyse du signifiant , précisément quand le signifiant se dérobe ou fait vacance, plongeant le sujet dans les affres absolus d'une angoisse inexprimable. Alors tout devient possible, et la révolution mentale, et l'effondrement définitif. C'est alors que le rôle du thérapeute est déterminant : ou il laisse le sujet patauger dans le marasme d'un silence et d'un délaissement sans recours, par son propre silence considéré comme une norme infrangible, ou bien il se risque dans une parole inventive, sans garantie, poétique, fantaisiste et créative (ce que André Green appelle très justement les processus tertiaires) pour donner au patient les mots et les symboles auxquels il pourra racrocher son indicible expérience, lui fournissant de la sorte une sorte de pont, de passerelle pour franchir l'angoisse, la terreur absolue, et ainsi articuler enfin quelques mots nouveaux, qui ne soient pas du semblant, du conventionnel et du social, mais qui relient dans la souffrance et la joie l'expérience indicible à quelques bribes fondamentales, qui feront bientôt des phrases. A partir de là on peut avancer, et reconstruire.

C'est dire enfin à quel risque extrême se heurte l'analyste qui accompagne une telle démarche, à quel courage surhumain, à quel esprit de libre recherche et d'ouverture il est requis. Il est si commode d'invoquer la sacrosainte règle de neutralité bienveillante. Ici elle n'est plus de mise, allons plus loin, elle risque fort d'être criminelle.

Vous pouvez commander cet ouvrage directement à L'Harmattan 16 rue des écoles Paris 75005

tel 01 40 46 79 20. Pour tout renseignement concernant L'Harmattan cliquez sur LIENS vous y avez directement accès. La commande peut se faire par mail.  Il existe également à Lille une librairie L'Harmattan, 35 rue Basse tel : 03 28 14 08 67  email : harmattan.lille@orange.fr.

 

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