ODE POUR APHRODITE
Belle comme en un rêve sublime et triste
A moi tu es venue aux déclins d'automne
C'était hier, c'est aujourd'hui! - Envoûtante
Au brasier de tes yeux
Danse la vipère de la nostalgie
Et si la douleur sustente ma folie
Que suis-je, Aphrodite sans elle, qui seule
De la mort me protège?
PS Que l'on me pardonne cet essai de poème selon les canons de la versification sapphique : strophe de quatre vers, les trois premiers de onze syllabes, le quatrième de six. Il est quasiment impossible de suivre le modèle qui exige une rigoureuse disposition des temps forts et des temps faibles parce que le français ne comporte pas de véritable accent tonique, comme le grec, le latin ou l'allemand. D'où un texte qui ne peut totalement danser à la mode antique.
On attribue à Sappho, la merveilleuse poétesse de l'amour, l'invention de ce type de strophe, reprise avec bonheur par Horace et Hölderlin.
Ajoutons, pour les amateurs de prosodie française, que c'est une gageure de composer des vers de onze pieds tant l'alexandrin a causé de redondances en nos mémoires fatiguées!