HUMEURS

C'est peu de dire que ce siècle a mal commencé. Tant que les catastrophes touchaient les pays lointains, tremblements de terre, cyclones dévatateurs, guerres tribales, réchauffement climatique, disparition d'espèces vivantes etc cela conservait un catactère abstrait qui ne rementtait pas en cause notre genre de vie. On avait même inventé cette expression comique de "développement durable" pour faire espérer qu'avec quelques améngements mineurs on pourrait continuer bravement à préserver l'essentiel. Mais voici la crise financière qui nous saisit au porte-monnaie. Et là ça ne rigole plus. D'autant que la crise des finances annonce plus que probablement une crise de l'économie "réelle" (la belle expression que voilà) puis sociale et politique. Le capitalisme tremble sur ses bases et nul ne peut savoir ce que seront les prochaines années. Comment ne pas évoquer le passé qui a vu naître les fascismes européens pour sauver le capitalisme en danger. Et de fait nouis glissons déjà dans une espèce de fascisme latent et larvé avec toutes ces obsessions de contrôle, de surveillance, de prévention de toutes sortes, qui après avoir corrompu les entreprises viennent infecter l'administration, les services publics et même la vie privée. Un diktat insuportable ravage notre liberté de fait tout en nous laissant croire à une autonomie subjective qui se vide progressivement de tout contenu, hors du fameux "pouvoir d'achat", qui à son tour se voit dangereusement écorné.

Se multiplient les  SDF, les sans-travail, les sans-espoir, les sans ressources, les déviants , les psychotiques et les délinquants. Bientôt, comme aux US il faudra incarcérer un centième de la population! Sans parler de l'invraisemblble incurie politique dont souffre notre pays. Une forme subtile d'ancien régime cohabite de plus en plus avec la tendance irréfutable à la globalisation capitalistique.

J'observe tout cela a,ec la plus grande inquiétude. Et je mesure l'affreux isolement de l'individu atomisé, que dis-je "électronisé " dans la vaste tragi-comédie de ce monde.

J'hésite, comme beaucoup sans doute, entre un repli sur le subjectif - mais le subjectif lui-même est de plus en plus matraqué, espionné, manipulé, contrôlé, instrumentalisé par le commerce, la publicité, les médias envahissants et faussement anodins, ce qui réduit la liberté à une belle bulle de savon, gonflée de vent et sans consistance. Suicides au travail, stress chronique, dépressions récurrentes, maladies psychosomatiques : la pathologie rampante tient lieu de dernier foyer de résistance au système. Mais une telle attitude passive n'est pas à la hauteur de la situation. Nous sommes entrés dans la culture du désespoir.

Que vaut, face à cela , le militantisme classique? Partis et syndicats semblent corrompus par le système et n'offrent que des alternatives en trompe l'oeil. Il faut manifestement inventer autre choes. Je fais confiance à la spontanéité populaire. D'elle viendra le pire ou le meilleur.

Philosophiquement il faudrait avoir lecourage du Kunisme de Diogène : se moquer totalement du pouvoir politique, envoyer promener Alexandre et consorts, se vêtir d'une bure, brandir bâton et besace, s'entrner au froid, à la neige, au chaud, à l'abstinence, au jeûne, à l'amphore pour toute habitation et pour le reste cracher sur ce monde de fausses valeurs, d'hypocrisie, de corruption et d'injustice. Se réclamer de Zeus et de la divine nature pour conchier cette pseudo culture du pouvoir et de la domination!

Hélas, je l'avoue, je n'ai pas la force du Kunique, la plus haute posture qui soit. Du moins puis-je opposer à cette chienlit la conscience heureuse du cosmos, de la présence infrangible des dieux et de la divine voix de la poésie éternelle!

Comments

[gk]

donnez moi le mot en écriture latine et je tacherai de vous le traduire.Avec plaisir gk

[paul]

bonjour guykarl, je me demandais si vous connaissiez un peu la langue grecque ancienne car j'ai une petite difficulté à propos de la traduction d'un mot de la doctrine capitale n°5 d'Epicure. Merci d'avance pour votre réponse. A bientot.