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LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
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8 décembre 2020

Du fondement : phie de la non-pensée

DU  FONDEMENT

 

 

 

 

                                                                    I

 

 

 

Peut-on rêver d’un au-delà de la mélancolie ? Je n’en suis pas sûr. Une fois tombé dans ce baquet-là, il me semble bien difficile d’en sortir. Cela ne signifie pas que tout progrès soit impossible, mais il est toujours menacé, comme suspendu entre deux abîmes. Et dans la mélancolie même, il y a je ne sais quelle complaisance, quelle douceur un peu âcre, quelle secrète accointance à la vérité, qu’il est bien malaisé de s‘en détourner tout à fait. La mélancolie nous tient, et ne nous lâche plus, comme on a pu le dire de l’analyse. « Passion interminable et impossible deuil » elle exerce je ne sais quelle fascination macabre et délectable dont nul ne sort définitivement. A tel point que je me demande s’il ne reste pas toujours quelque secrète complaisance à l’évoquer, à la titiller comme on gratte une blessure qui ne se referme jamais, entre horreur et extase.

 

Peut–être faut-il distinguer entre vivre « avec » la mélancolie, comme s’il s’agissait d’une maîtresse un peu encombrante, mais avec laquelle on finit par s’arranger, et vivre « au-delà » de la mélancolie, dans un dépassement souverain, héroïque autant qu’improbable. Si l’exemple de Pyrrhon ou de Bouddha signifie quelque chose, ce ne peut-être que cela, mais comment s’en convaincre ? Il faudrait des exemples contemporains irrécusables, et je n’en connais aucun. A croire que l’esprit de notre époque rend tout dépassement impossible, pour de multiples raisons que l’on soupçonne peu à peu. La psychanalyse elle-même n’a jamais osé claironner ses résultats, et Freud se contente manifestement, pour toute issue, d’« un malheur banal » . Nous voilà loin des ambitions classiques de la sagesse traditionnelle. Survivre à la névrose, survivre à la castration symbolique et à la conscience de la finitude, tel est le parangon des ambitions contemporaines. J’y souscris de plus en plus, dans une méfiance chaque jour accrue à l’égard des « hâbleries » philosophiques et des promesses de salut. Je réduis impitoyablement mes ambitions, jour après jour. A ce train je finirai par dire que le seul fait de respirer encore est un exploit olympique !

                                          Bref, je deviens modeste. Je m’applique à donner une consistance pratique à l’idée de la Surface Absolue, vérifiant sans cesse que l’on ne peut faire plus que de couler dans le mouvement universel, passant d’une position à l’autre, dans la danse interminable des éléments. Je rabote implacablement les aspérités, je gomme, j’élimine, je décrotte les hauts et les bas, je ratisse les élévations et les profondeurs, pour m’en tenir de mieux en mieux à la simple surface, à ce plan d’immanence qui est la seule réalité tangible et perceptible. De la sorte j’apprends à glisser sans accroc de la promenade à la méditation, de la conversation à la solitude, du lire à l’écrire, du manger au digérer, du sommeil au plein éveil, encore que ce terme même d’éveil finisse par me devenir suspect ! Je me découvre une sorte de léthargie douce, de lourdeur paysanne, de lenteur sénatoriale qui me change agréablement de mes exaltations passées. Même la marche est devenue lente, presque traînante, un tantinet pachydermique. Je ressemble de plus en plus à un ours égaré dans un centre urbain, balançant entre l’incertitude et l’agacement. Je n’aime pas les foules. Quand je marche, et je le fais volontiers, j’évolue dans une sorte de bulle aérienne qui me fait planer à l’écart des sollicitudes coutumières et populaires. Sans mépris pour quiconque, mais comme déplacé à jamais dans un univers incompréhensible. Comme je marche, ainsi je feuillette les livres, j’égratigne les doctrines, je me plais aux opinions diverses sans les partager jamais, ni les rejeter, je m’imbibe des idées, des complaintes publiques et des controverses, les laissant m’infiltrer sans contrôle, à charge de les ruminer plus tard, de faire le tri et de sélectionner le meilleur. Je ne suis pas contrariant, j’accepte tout, j’avale tout, je donne l’impression de gober, j’approuve sans conviction, je critique sans acrimonie, indifférent, joyeusement indifférent au pour et au contre, mais décidé par devers moi à ne pas m’en laisser compter, et à juger par moi-même, l’heure venue. Pensée du décalage, de l’escalier, du retrait prudent, de l’acceptation feinte, de la non-contrariété, mais en fait, et surtout, d’un scepticisme indécrottable. « Peut-être bien. Sans doute. Il va sans dire. Qui sait ? On n’a pas de preuve. Si c’était vrai ça se saurait. Venant de vous comment douter ? Quelle importance ? » Je glisse sur les pensées comme un patineur. Quelques unes s’accrochent à moi. Il faut en juger. D’autres passent comme nuages dans le ciel. C’est ainsi que j’apprends à oublier, sans effort, la quasi-totalité des enseignements philosophiques, des morales, des religions et des idéologies. J’ai compris qu’il est vain de ferrailler avec les doctes, les universitaires, les doctrinaires et les dévots. Je glisse. Et encore ce n’est pas assez, pas assez souple, détendu, irresponsable, naïf et gratuit. Tout cela c’est du vent, et comme dit Montaigne, inutile de s’y ronger les ongles.

 

Vient un moment où l’on n’est même plus « contre ». Ni « pour », d’ailleurs. « Pas plus ceci que cela » enseignait Pyrrhon. Bien sûr il y a des exceptions et des urgences. Mais pour le reste la mélancolie a fait un tel carnage, un tel curetage, un tel équarrissage qu’il est impossible de se prendre dorénavant aux jeux du monde. Mais comme il faut bien jouer un peu, jouons, juste ce qu’il faut pour éviter la prison et l’hôpital psychiatrique. Tout le reste est poésie. Poésie de la surface, immanence absolue, désert du sens, errance des phénomènes, gratuité, indécidabilité du hasard.

 

 

 

 

 

 

                                             II

 

 

 

 

Depuis de longues décennies je suis à la recherche du fondement, je veux dire de ce quelque chose, à supposer qu’il existe, qui donnerait fond à la subjectivité en supprimant cette désolante sensation de seau percé qui m’habite depuis le commencement, et qui a causé tant de ravages. J’ai cherché successivement du côté de la religion, que j’ai répudiée bruyamment dès mon adolescence, puis dans la poésie, où je n’ai pu exceller, dans la philosophie, les arts orientaux, et surtout dans la psychanalyse, qui, logiquement, se présentait comme la voie royale de la connaissance intérieure. Maintenant, âgé de plus de soixante ans, j’ai enfin le sentiment de trouver un début de réponse.

 

Les tristes sirènes du lacanisme nous serinent sans trêve cette proposition, présentée comme vérité fondatrice : le défaut de Nom du Père est responsable de la structure psychotique. Et voilà tous les moulins à prières remis en branle, moulins à vent d’une nouvelle religion patriarcale supposée contenir l’effondrement irrémédiable de l’ancienne. Sans rien dire de cette obsession récurrente de la forclusion, de la castration signifiante et autres oedipiâneries dévotes. Il est des mots que je ne supporte plus. La cuistrerie, l’obscurantisme, le sectarisme, le pharisianisme de ces tristes sires me terrifie. Je ne sais qui détester le plus : les gangsters du signifiant ou les fondamentalistes. J’assiste, hébété, à une nouvelle course à l’irrationnel, à une ruée sanglante vers les ténèbres.

 

A les croire, hors des lois du langage et de ce qu’ils appellent pompeusement l’ordre symbolique,  point de salut. Le sujet est la marionnette du signifiant, qui semble flotter en l’air comme une forme réactualisée, obscure et maléfique, de la superstition. Tout cela vous a un petit air d’inquisition qui fleure bon les bûchers de repentance. Il m’arrive de m’exciter encore un peu en entendant pérorer tel impétrant de l’idéologie moribonde, mais pour l’essentiel je me tiens en retrait, dans la contemplation morose de la putrescence généralisée. Je n’ai qu’un regret, c’est d’avoir donné dans cette aberration, mais ce fut de courte durée. J’ai d’ailleurs quelque excuse : celui qui souffre n’est en général pas assez regardant sur la nature des traitements qu’on lui propose, ni de qui les propose, tout occupé à trouver un soulagement rapide à sa souffrance. C’est ainsi que naissent et prospèrent les sectes. L’ironie veut qu’en France la secte psychanalytique soit ouvertement couverte et soutenue par la Faculté’, ce qui lui confère une sorte de label scientifique. Mais les choses évoluent.

 

Je me suis enferré de la sorte dans plusieurs idéologies, religieuses et politiques, mais toujours avec un reste de scepticisme salutaire qui faisait de moi un demi-fidèle, jamais un croyant. Je n’ai jamais cru, sincèrement et complètement, à rien. Un fond paysan, agreste, et bucolique, une idiosyncrasie songearde et mélancolique m’ont toujours tenu à l’écart des enthousiasmes de foule, et la haine invincible de la multitude m’a détourné de toujours des pronunciamentos et des révolutions de palais. Je me voulais engagé, et je n’ai jamais adhéré à rien Je me veux actif, et je ne peux que rêver sur la terrasse d’un bistrot. Fainéant et incivil, et bourgeois, et cossard tant qu’on voudra, mais incapable, par essence, de courage militaire ou de fanatisme.

 

Trop paresseux, trop fatigué pour les grandes causes, qui ne sont grandes qu’au regard de notre incurie. Trop fatigué même pour les passions, fussent-elles d’amour, Alors, la politique, les affaires, les ronds de jambe, les banquets d’arrivistes, vous pensez bien que cela pisse sur moi comme sur la peau d’un phoque !

 

Et pourtant j’ai le sentiment que l’équarrissage idéologique, pour être fort bien avancé, n’est pas encore fini ! Vider tous les replis de l’inconscient, expurger de fait toutes les incongruités apprises, les fausses bonnes nouvelles, les espoirs renaissants, en un mot, la sottise, c’est un travail herculéen. En contemplant le chemin parcouru j’éprouve une sorte d’amère fierté : « Là au moins, vous ne m’y prendrez plus ! » Je contemple la longue théorie de mes idéalisations défuntes, de mes espoirs avortés, de mes projets abandonnés, et je m’étonne d’avoir survécu à tant de déception. Il faut supposer que j’étais plus résistant que prévu. Si bien que je puis m’accorder le droit de poser cette question : « Que reste t-il quand on a tout perdu ? »

 

En première lecture je dirai ceci : j’ai cherché du côté des idées, des doctrines, des enseignements, des textes. Aujourd’hui je m’aperçois que je peux vivre sans aucune certitude. Ce qui importe plus que tout c’est que naisse un certain sentiment intérieur, hors de toute volonté ou intention, hors de tout concept, de la présence en soi d’une énergie indéfinissable, mais constante, qui vous relie obscurément mais sûrement au monde extérieur. De cela il est peu à dire. Mais le fait, le seul décisif, est de le sentir. Si j’en parle de la sorte, c’est parce que je ne connais que trop bien la situation où « cela » fait défaut, et le vertige du trou intérieur. Un mélancolique, un dépressif à la rigueur, peuvent comprendre de quoi je parle. Si bien que cette conscience soudaine d’un fondement inexplicablement réel vous apparaît comme un état de grâce, et la seule chose qui  puisse donner un contentement durable. Rien à voir avec l’euphorie maniaque, le triomphalisme ou l’exaltation. Simplement je peux dire : en dépit de tout, et de moi-même, j’existe.

 

 

 

 

 

 

 

                                                                       III

 

 

 

 

Mais ce « quelque chose », que pourrais-je en dire qui ne soit simple pétition de principe ? A défaut de le définir je m’efforcerai de le situer correctement. Deux directions possibles.

 

D’abord l’approche psychologique. Dans la continuité de Mélanie Klein je pense qu’il faut situer cette découverte dans la perspective de ce qu’elle appelle le bon objet interne. Mais cette appellation est trompeuse en ce qu’elle évoque trop nettement un objet, c’est à dire un

quelque chose qui serait comme une possession du Moi, une entité séparée que le moi aurait intégrée dans sa sphère privée, que certains possèderaient et qui manqueraient à d’autres, dont les mélancoliques. Je prendrai ici toute liberté pour proposer une perspective personnelle.

 

En partant de l’hypothèse d’une dyade originelle, fusionnelle, ( vécue comme telle par l’infans dans une sensation globale de non-distinction) on peut imaginer que se creuse progressivement, au fil des mois, une séparation du pré-sujet par rapport à l’enveloppement maternel, non reconnu comme tel au départ, mais qui, dans la phase dépressive, prendrait tout son relief. L’infans percevrait ainsi, vers le huitième mois, qu’il est relativement séparé de sa peau maternelle, ce qui provoquerait une crise identitaire majeure, une hésitation dramatique entre la conservation magique de l’enveloppe, l’accrochement à une « Chose » dont la perte sera dorénavant impossible – position mélancolique, avec ses accès corrélatifs de manie -  et d’autre part le renoncement à la possession de l’objet maternel, sentiment correspondant de détresse, de solitude liées à la subjectivation – position dépressive- susceptible d’évoluer positivement vers la maturation psychique. C’est Winnicott qui nous offre la perspective d’une issue à ce dilemme, trop tranché et abrupt chez Mélanie, lectrice impénitente de la tragédie grecque. Inventant le concept d’objet transitionnel, Winnicott nous donne à comprendre la place ambivalente, interne-externe, objective-subjective, de cet étrange « objet » qui est et qui n’est plus la mère, qui est et qui n’est pas encore le Moi, dans cet étrange espace psychique intermédiaire, ni dedans ni dehors, lieu impérissable de la rêverie, du jeu, de la création poétique, de l’art et de la culture. La mère comme objet total peut se perdre par degré, la séparation peut s’inscrire dans l’inconscient, puisque un quelque chose d’une valeur inestimable s’est construit comme objet substitutif, comme peau psychique, enveloppe, contenant, handling et holding, substitut libre, créé par le sujet lui-même, et résistant dorénavant aux agressions externes. L’objet transitionnel pourra être abandonné par la suite puisque la structure a intégré la place vide, mais réelle, dudit « objet  interne », qui justement n’est en rien un objet, un ersatz de la Chose première, mais une réalité purement psychique, un « espace », un lieu, un « vide » soigneusement circonscrit et efficace dans le champ structural de la psyché. Mais là encore, méfions-nous du vocabulaire. J’écris « vide » mais je redoute les interprétations erronées, car ce vide n’a plus rien du vide mélancolique, cette hémorragie du Moi qui l’emporte vers la destruction. Je parle d’un lieu, c’est à dire d’un contenant solide sans contenu fixe, assurant une sorte de passage entre le dedans et le dehors, un sas qui délimite, contient, ouvre et ferme, un clapet souple et mobile, un opérateur psychique.

 

On est toujours tenté de forcer l’interprétation et de donner un contenu logique ou magique à cette place vide. Le théologien s’engouffre dans le désir de Dieu, le mystique dans les tornades de l’inconditionné, le philosophe dans le Concept Absolu, et le lacanien dans le signifiant du manque. Tout cela est inutile et controuvé. Laissons la chose ouverte, et s’il faut bien en parler pour savoir de quoi on parle, évitons toute connotation idéologique qui fait masse, qui obstrue en prétendant clarifier. On pourra en rester à cette simple et anodine notation : il y a quelque chose. Non pas « La Chose ». Non ! Simplement et définitivement quelque chose.

 

J’ai tenu à débuter par le sentiment, tant il est notoire que c’est le sentiment qui peut ouvrir les voies de la connaissance. Parfois il trompe, mais parfois il ouvre. Pour moi je ne saurais penser ce que je ne sens pas. Il n’est penseur plus indifférent à l’argumentation, au raisonnement, et de manière générale aux arguties du langage que je ne suis. Si j’ai parlé si souvent de la Surface Absolue, ce n’est ni par coquetterie, ni par bravade, mais par expérience directe. Je vis avec cette intuition en moi, et il me serait bien difficile de faire autrement, sauf révolution mentale, ce que je ne puis exclure a priori. A partir de cette présence sensible du « il y a quelque chose », que dire philosophiquement ?

 

C’est très clair : cette évidence rejoint paisiblement et évidemment l’évidence première de la surface, avec toutes les formulations négatives que j’ai pu en donner plus haut. Au lieu de rester un objet externe de contemplation, la surface s’appréhende plus nettement comme une donnée interne à la sensibilité, une manière d’expérience journellement recommençable, au moins en droit, même si dans les faits rien ne peut forcer le retour de cette évidence. Elle est là, ou elle n’est pas là. Elle vient et disparaît, pour revenir encore.

 

Ce matin par exemple, obturé d’un rêve pénible, j’ai bien du mal à ramasser mes esprits, et à me situer correctement dans le cours de la nature universelle. Il y a je ne sais quoi de confus qui s’interpose entre moi et moi, comme si un moi malingre et débile, le petit moi, bouchait portes et fenêtres à la perception du grand ciel cosmique. Le Tout nous porte et nous emporte, mais nous avons bien du mal à nous y résoudre, obstinés à poser notre misérable petite singularité. Mais c’est bien en vain puisqu’il n’y a de par le monde que des singularités. Pourquoi tant d‘acharnement à affirmer par l’art ce qui est une donnée originelle de la nature ? Pourquoi redoubler la singularité au risque de la gauchir par vanité ? Il faut un long et pénible travail à l’homme pour se réapproprier ce qui va de soi dans tous les processus de

l’univers. Le poète l’avait dit avant moi : le proche est le plus difficile.

 

Et c’est ainsi que je vais flottant et ballotant, tantôt habité d’une sereine certitude intérieure, et le plus souvent, hélas, perforé d’un trou que rien ne semble pouvoir remplir. Je vis au jour le  jour, intellectuellement assuré d’un fondement sans faille, et qui ne manque jamais, et psychiquement incapable d’intégrer définitivement cette donnée essentielle dans mon sentiment du monde. Double je suis, double je reste, victime d’un combat sans merci entre l’intellect et le sentiment. Hélas, aucune philosophie, ni psychiatrie d’ailleurs, n’a réussi à ce jour à donner la loi d’une intégration supérieure, d’une euthymie qui réconcilierait les contraires dans un mouvement harmonieux. La santé reste à inventer.     

 

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Commentaires
B
Bjr, de très grandes réflexions ...
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P
Nous avons eu une discussion sur le thème:tout a déja été ecrit...Tu viens de me prouver le contraire.<br /> hugo disait:la mélancolie c'est le bohneur d'être triste,mais je pense que c'est avant tout l'impossibilité de ne pas être soi...<br /> Merci pour ces mots qui décrivent si bien les maux de quelques uns et le malheur de tous...<br /> amitiés,<br /> philippe
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