VIEILLESSE : ode à Cypris
Toute frémissante, percluse, saisie
De tremblements, je ne suis plus que plainte, amère
La vieillesse ronge ma peau, mais toujours
Le désir me tenaille.
Ton image resplendissante, ô Cypris
A la ceinture violette déchire
Haletante, éperdue, aux moiteurs de nuit
Mon âme qui se pâme.
O viens tout près de moi, viens, je t'en supplie
Prends la lyre, et qu'Aphrodite la sublime
T'inspire, et que ta voix suave et riante
Apaise ma douleur!
PS : Seuls quelques mots demeurent, isolés, éparpillés, fragments pathétiques de ce qui devait être une douloureuse confession de désir. Je me suis permis une reconstitution d'ensemble, avec la nécessaire licence du poète moderne, conscient de la précarité d'une telle entreprise.