LAO TSEU : poème
Le vieux chat qui somnole là-bas
Son âme vaste comme le monde
Séjourne à la racine des choses.
PS : Les Japonais, et Verlaine plus tard, nous recommandent la pratique de l'impair. Haïku et Tanka sont impairs de part en part. J'aime cette disposition boîteuse du rytme qui nous tarabuste et bouscule nos habitudes prosodiques. Le vers de neuf pieds méritait mieux que le dédain général et je remercie Verlaine d'en avoir fait le rythme de son "Art poétique". Quant à moi, en sus d'une complaisance pour le vers impair, et de celui-là particulièrement, je veux que la strophe elle aussi réponde à la même exigence. Joli trio, comme ceux de Dante dans la "Divine Comédie", mais avec neuf pieds, assurant de la sorte au poème une irrégularité sans complaisance.