suite 2
Le poème fait signe. Pour qui? Personne et chacun. Certains entendent et voient, leur vie est transfigurée. rarement plus heureuse, souvent plus difficile, car travaillée en secret de cette énigme sans réponse : CELA existe, Cela me dépasse infiniment, me précède et me survit, et que suis-je si ce n'est une vibraton dans l'immensité cosmique. Je ne suis rien, et je suis tout. Ni rien, ni tout. Apollon le sait mieux que moi, il me le signifie dans la lumière solaire, dans la musique et la beauté. Signe vers quoi? Mais tous les chemins mènent au réel, d'ailleurs les chemins sont le réel, sauf que nous ne voyons pas qu'ils sont partout et nulle part. Nulle Rome à atteindre, nul paradis. Et nul enfer. "Tout est là, disait Goethe, et moi je ne suis rien"
Mais n'oublions pas, pour fifnir, tout ce qu'il a fallu faire comme sacrifices, éliminations, décantations, désapprentissages, déconditionnements chez ce fervent de poésie qui n' a pu lâcher sa passion, et qui, peut-être, atteindra cette voix pure, unique, la sienne, seule entre toutes, qui est celle d 'un poète. Concluons avec le mot d'un sage, bien adapté à notre propos " Les hommes augmentent tous les jours. Le sage diminue tous les jours".