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LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
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28 novembre 2011

LE SPECTRE de FESSENHEIM

 

   DEDICACE

        

 

                    De compétence nulle, et sans titre de gloire en aucun domaine, ni de politique, de science ou de technologie, je n'en suis pas moins, comme tout un chacun, citoyen du monde. Aujourd'hui,  notre monde n'est plus la cité, ni même l'Etat ou le continent politique, c'est la planète. Et c'est d'elle, aujourd'hui, que nous devons avoir souci.

                      Il doit en découler, fort logiquement, une mutation sans précédent de toutes nos manières de sentir, de penser et d'agir. Il doit en découler une formidable révolution anthropologique, aussi considérable que l'ancienne mutation qui a mené l'humanité du paléolithique au néolothique. Mais si cette dernière s'est effectuée sur de longs siècles, la présente, en raison des périls, exige une accélération à la mesure de l'accélération vertigineuse de la technologie et de la technoscience. Mais le plus grand péril réside dans la confiscation des savoirs et des pouvoirs au service d'un néocapitalisme planétaire, dont le but immédiat n'est pas le Bien Commun, mais l'accumulation capitaliste. De la sorte les savoirs et les applications du savoir sont détournés de leur fin naturelle et concourrent au plus grand désordre.

                Des événements récents donnent de sinistres illustrations de cet état de choses. On s'inquiète, on s'alarme, et on oublie... jusqu'à la prochaine. Les catastrophes font série, mais si on est bien forcé de voir la catastrophe quand elle se produit, on ne veut pas voir la série. Or c'est la série qui fait sens, pas le cas singulier. C'est donc le sens qu'il faut tenter de déchiffrer.

                   Je n'ai, disais-je, nulle compétence savante. Ma gloire, ma seule gloire c'est d'avoir longtemps médité quelques penseurs émérites, et les anciens Grecs plus encore. J'en tire une conscience très aiguë du tragique. Je vois dans les choses humaines la lutte éternelle entre Eros et Thanatos, éternels et invincibles tous deux. Tantôt l'un, tantôt l'autre semble l'emporter. Dans ce morose présent du monde où la pulsion de mort exerce sa sinistre domination, "il y a lieu d'attendre que l'autre des deux puissances célestes, l'Eros éternel, tente un effort afin de s'affirmer dans la lutte qu'il mène contre son adversaire non moins immortel" (Freud : Malaise dans la culture, conclusion)

                          

 

                                                          I

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