Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
Archives
Visiteurs
Depuis la création 1 056 491
8 novembre 2007

Le Moi comme surface II

C'est à tort que l'on appelle "continent" une vaste surface de terre délimitée par les eaux. En fait le vrai continent, le "contenant" de toute terre, celui qui porte les terres, ces îles aux dimensions extrêmememnt variables, c'est l'immense océan, dont on sait qu'il représente 70% de la surface de la planète. Donc le continent c'est Okeanos, cette immensité d'eaux calmes ou agitées qui entourent la terre entière, comme dans un embrassement infini. Le dieu de l'océan, c'est Poseidon "l'ébranleur du sol". Et il est bien vrai que la mer est extrêmement redoutable avec ses bourrasques, ses tornades, ses cyclones dévastateurs. Rien ne résiste à la puissance des flots, qu'ils soient marins ou aériens. L'eau est la mère de toute chose, et Okeanos est forcément une énergie maternelle dans sa dualité souveraine de puissance bienfaisante et destructrice. Okeanos est une des formes de la grande Mère universelle.

Il importe pour nous de bien mettre cela en évidence : la mer entoure, porte, engendre, déporte, nourrit et détruit. Elle est le début et la fin, au sens où existe pour toute chose impermanente un début et une fin. Mais elle même est au delà, ou en deça, de tout début et de toute fin. C'est un puissant symbole de l'éternité, tout en étant du réel absolument réel. En elle commence la vie, en elle elle finit. Tout retourne à la mer qui fait jaillir et qui engloutit.

On pourrait penser que la terre est une mère de seconde zone, fille de la première, et toujours liée à elle. D'un certain point de vue toutefois elles n'en forment qu'une. Okeanos et Gaïa, couple fusionnel archaïque, intégralement féminin, à la fois Un et Deux.

Dans mon schéma de la surface du Moi on obtient ceci : des terres émergées, des "zones" plus ou moins reliées entre elles, avec parfois des crevasses terrifiantes, des plateaux marins, des chaînes de montagne, des précipices et des archipels en grand nombre. Mais de toute façon, tout autour c'est à la vaste mer qu'aboutit fatalement tout chemin. Dans quelque direction qu'on aille on finit toujours face à la mer, ou dans la mer.

Cette surface est à la fois infinie et finie. On peut en faire le tour autant de fois que l'on voudra, toujours on sera face à la mer. "Thalassa, thalassa" criaient les Grecs en retrouvant enfin le rivage après de longues pérégrinations par les routes d'Asie!

Reste que de nombreuses régions échappent encore à notre connaissance. Nous n' avons exploré que la moitié des terres, et à peine avons-nous effleuré la surface des océans! Pourtant il n'est pas de secret: tout est à fleur de terre et de mer. Il faut continuer le voyage!

C'

Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
153 abonnés
Publicité
Derniers commentaires
Publicité