CAUCHEMARS : poème pour Aphrodite
Je rêve trop souvent de chutes dans le vide
C'est angoissant, c'est affligeant,
On dirait qu'il y a un monde derrière le monde
Un monde inconnaissable et terrifiant
J'aimerais mieux, si j'ai le choix, mourir en plein sommeil
Glisser dans l'inconscience, tout doucement, tout mollement
Tout embué de rêves,
Et le regard mental fixé sur Aphrodite
Au milieu des nuages
Dans une main elle tient une torche allumée
De l'autre elle fait signe
On dirait qu'elle va me parler
"N'attends rien de la mort, me dit elle
La mort est silencieuse, comme la nuit
Quand tout dort, c'est le sommeil
Eternel de la terre. Et toi aussi tu dormiras
Sans savoir que tu dors".
Mort, nul ne sait qu'il est mort
Son corps se décompose aux racines des roses
Ou s'élève en fumée dans le ciel
Un peu de cendre qu'on jette au gré du vent
Son esprit quelque temps inpire les vivants
Mais à la fin tout repose