SONNET DU LANGOUREUX : un pastiche
SONNET DU LANGOUREUX
A l'horizon blafard où mon regard se fixe
Hagard je ne vois rien qui puisse soutenir
Ce voeu incandescent de fléchir, de languir
Au crépuscule amer de mon désir prolixe.
En vain j'ai recherché la grotte de la nixe
Dont les yeux pers et fiers me feraient défaillir
Et la sirène fauve à l'antique elixir
Qui fauche les marins dans la fatale rixe.
C'est en vain que la Muse aimante me supplie
De fuir les marais noirs de la mélancolie
De ranger mon désir aux terrestres appâts :
Mon coeur résiste et pleure, et comme la fumée,
De désespoir se tord à la torche allumée
D'un destin de malheur qui ne me lâche pas.
-----
Je précise bien que c'est un pastiche, une amusette littéraire, comme j'en fais depuis quelque temps pour m'égayer et égayer mes lecteurs. Surtout n' y voir rien de personnel. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait autre chose que l'effet d'un hasard coquin et malicieux.
PS : "La nixe" est un personnage marin des mythologies antiques.