DE-SIDERER - du désirer, et de son origine
Desiderio : l'italien est plus explicite que le français, si dans desiderare nous entendons de-siderare, chuter de l'espace sidéral, sidération de celui qui s'étonne de sa dé-chéance irréparable. Mais d'où tirons-nous cette suffisance de faussse noblesse- ( "L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux") - nous qui ne sommes que de roture, plus encore, expulsés de l'orifice maternel entre fèces et urine? C'est trop dire du désir, et pas assez, que de situer si mal sa cause, si peu céleste en vérité. Ce qui sidère c'est moins la chute, la plus commune dans la nature, mais qu'on veuille à tout prix être sidéré! On préférait, évidemment, les étoiles, ou, à défaut, la cuisse de Jupiter. Mais voilà, ce n'est que cela, une banale histoire de défénestration!