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LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
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18 mars 2011

Du MONDE et de l' IM-MONDE : c'est quoi la nature?

L'idée de Nature est un obstacle à penser correctement la nature comme telle. Il est très difficile, mais nécessaire, de se dégager des représentations ordinaires selon lesquelles la nature serait une unité substantielle, une sorte de totalité harmonique. C'est notamment la conception traditionnelle du Kosmos que je me propose d'interroger ici.

Kosmos c'est la parure, l'ornement; d'où dérive "cosmétique". Dans leur naïveté ontologique les Grecs ont conçu spontanément la nature comme "environnement", comme nos faisons encore aujourd'hui, et leur vive sensibilité esthétique les poussait à voir cet environnement comme beau (la parure de l'humanité), ordonné et harmonieux. Le kosmos est un "monde", un ensemble de forces et de formes organisées pour la vie et la joie des humains. On ne pouvait douter que l'homme soit appelé à s'y épanouir selon les voies naturelles, la vie individuelle trouvant sa raison dans la cité, et celle-ci dans le kosmos général, selon une logique de l'imbrication de cercles, du plus petit (l'individu) dans le moyen (la cité), et de celui-ci dans le tout (le "Sphaïros lumineux et bienheureux). De la sorte se réaliseraient l'harmonie et la justice (Platon).

Cette conception optimiste et mythique est pulvérisée par les intiuitions démocritéennes et atomistiques (Epicure). Démocrite "parle du Tout" mais ce Tout n'est ni une sphère finie ni une harmonie témoignant de quelque perfection divine. Le tout  est la somme insommable des atomes, des corps dispersés dans le vide, des conglomérats éphémères, des mondes et des univers innombrables, fruits de combinaisons aléatoires et éphémères, sans ordre a priori, sans finalité ni signification. Les corps se font et se défont, le hasard seul préside à la distribution et à l'agrégation. Au sens strict il n' y a pas de "nature", si ce n'est comme naissance, naturation, composition, désagrégation perpétuelles, selon une ligne de force qui nous reste pour l'essentiel inconnaissable. Il faut poser un principe d'isonomie : une seule réalité physique universelle, sans origine ni fin, un seul "monde", mais qui justement ne fait pas monde, ne présente aucune caractéristique de ce que nous concevons et souhaitons comme monde. Le Tout démocritéen n'est ni un monde ni un kosmos, c'est une distribution, une surface tourbillonnaire, un amas galactique généralisé. En tant que "somme des sommes", purement arithmétique, le Tout est toujours nécessairement égal à lui- même - sans quoi il faudrait supposer un commencement et un terme - mais le mouvement, l'altérarion, la translation des éléments, les atomes et leurs combinaisons, sont strictement imprévisibles, tantôt ici, tantôt là, en des temps et des lieux également indéterminables (Lucrèce). Isonomie du tout, variation des parties. Le tout ne fait pas monde, à la rigueur il serait l'im-monde, si ce terme n'était lui-même si déplaisant, et inadéquat. Car il n'est question, ici, ni d'unité, ni de synthèse, ni de beauté,  ni de justice, expressions toutes anthropomorphiques, projections désirantes et délirantes sur la "nature des choses".

Lorsque moi-même je parle de nature, de physis, je ne parle jamais de kosmos, d'harmonie préétablie et autres fadaises métaphysiques. La connaissance ne vise pas à conforter notre narcissisme, mais à scruter les choses, et dès lors à donner au réel sa place dans la psyché. La vérité ne saurait être confortable. A tout prendre, son coefficient de probabailité se mesurerait plutôt au degré de douleur quelle nous inflige, comme le montre l'évolution de la science.

Le kosmos, comme catégorie mentale, est l'expression de notre besoin de sécurité. Sa forme archétypale est peut-être dans la grotte, la caverne, l'abri, l'éclaircie, la clairière, petit "monde " enveloppant le groupe humain resserré sur sa peur viscérale de la forêt obscure, de l'inconnu, de l'adversité multiple de l'alentour. Un espace protégé, balisé, centré, utérus groupal et culturel où l'humain peur se donner la chance de vivre et de survivre. Avec les progrès de la technique et des savoirs, cette clairière s'élargit, puis de village en village repousse la forêt et conquiert de nouveuax espaces. Mais la peur viscérale est toujours là, tapie dans nos tripes. Le kosmos élargi aux dimensions du continent, puis de la planère entière inspirera ces mythologies "cosmiques", selon les mêmes besoins et désirs fondamentaux, inchangeables. On conçoit que les conceptions des atomites, anciens et modernes, puissent générer la répulsion, la frayeur, voire la haine. Décidément, la connaissance n'est pas confortable!

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Commentaires
Z
par de finition le REEL est constant,fixe.<br /> <br /> le realité evolue sans cesse,par exemple de p=mg à e =mc2,la realité d'une partie du REEL appéhendé par l'homme à changée,finalement la realité est sans cesse en mouvement.<br /> elle tends vers l'infini du REEL.
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Z
bonjour karl<br /> <br /> bonjour karl.<br /> <br /> <br /> <br /> la bonne definition à mon sens c'est le REEL.<br /> <br /> le REEL se definissant par tout ce que contient l'univers.<br /> par opposition la realité est le nom que met l'homme sur un morceau du reel quand il l'apprèhende.<br /> beaucoup de gens confondent le reel et la realité,certains inversent cette definition.<br /> <br /> on peut etendre cette definition du materiel au spirituel,le spirituel,l'invisible ferait partie du reel,pour l'incroyant!<br /> pour le croyant c'est de la realité!<br /> <br /> bien à vous
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