18 décembre 2007
ULYSSE : mythopoiétique
Et si l'amour même
La poésie se dérobait à mon amour
Qui serais-je, ô Mémoire?
Le marin part pour revenir, et moi de même
Si j'ai, oublieux de la terre ancestrale
Traversé les déserts effrayants de la mer
C'est pour me rendre, ô port, à ta calme embrassade
Port escompté de mon joyeux retour!
La ville dort tout à l'entour de la rade
Nul ne m'attend, les quais sont déserts
Les cafés sont fermés. Il pleut. Pourquoi rester?
La houle monte et gronde du côté de la mer.
Tenir, sous le glaive du temps, le souvenir vivace
Et ne point s'attacher pourtant,sans oublier
Partir, rester, partir, tenir la barre
Ô ciel! La difficile tâche!
Le port est un gros poisson qui dort sur le rivage
Bouche ouverte sur la mer.
Publicité
Publicité
Commentaires