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LE JARDIN PHILOSOPHE : blog philo-poiétique de Guy Karl
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17 août 2007

Philothérapie II

La véritable philothérapie ne saurait se résumer à quelques conseils pratiques. On sait bien que les conseils ne font de bien qu'à ceux qui les donnent. Pour toutes ces questions-là il existe d'innombrables tlivres et brochures qui distribuent le pire et le meilleur. Dans mon esprit le concept philosophique est central, à entendre non comme l'adhésion à quelque dogme préétabli mais comme recherche exigeante et rationnelle du meilleur. Ce que les Anciens appelaient le Souverain Bien, encore que cette dénomination ne soit pas excellente. je doute qu'il existe un Souverain Bien, et s'il existe il est impossible à définir. Voir là dessus Pyrrhon. mais on peut emprunter ce terme à titre indicatif: checher ce qui fait la qualité d'une existence spécifiquement humaine, dans la lucidité et la conscience, à la fois cosmique, planétaire, éthique et politique. Les enseignements des Anciens peuvent en core nous inspirer mais à condition de les expérimenter dans leurs ouvertures et leurs limites face à la réalité du jour. Je ne connais pas de philosophie qui soit à la hauteur des exigences de notre temps. Mais cela n'excuse pas la paresse. A défaut d'une telle perspective d'ensemble chacun essaiera de se faire sa propre lumière en confrontation amicale avec autrui, à cette réserve près qu'il existe malheureusement de forts mauvais sujets, qu'il faudra fuir si possible, ou combattre si l'on ne peut faire autrement.

L'esprit philosophique, surtout antique, se caractérise par un rapport assez spécial à l'univers, que Démocriter appelle "le Tout" : " je parlerai du Tout" . Epicure reprenait cette formule dans son souci de " vivre selon la nature", la nature étant le Tout, ou comme dira Lucrèce "la somme de toutes les sommes", la somme des "choses" dans mon propre langage. Ici la vision du physicien philosophe n'est pas exactement superposable à celle de l'astrophysicien contemporain, bien qu'évidemment il faille en tenir compte. L'astrphysicien décrit un univers théoriquement observable, et de là élargit sa vision dans de vastes hypothèses cosmologiques, sur la nature du cosmos, son origine, sa durée, sa dimension, son avenir. En tant qu'elles se veulent scientifiques ces spéculations sont en principe soumises au principe de raison, et virtuellemnt vérifiables dans l'espérance d'un progrès indéfini des connaissances. En fait tous les jours nous apportent de nouvelles données qui ne cadrent pas toujours avec les hypothèses de base, et l'on peut  avoir l'impression que les théoriciens jouent aux dés le destin de l'univers! Heureusement cela est de peu de conséquence, et l'univers se moque bien de nos ratiocinations!

L'esprit philosphique entretient un autre rapport avec le cosmos. La raison, bien sûr, mais aussi le sentiment, voire l'émotion, et les enseignements du corps. En un certain sens je me sens plus animal que le scientifique, et surtout davantage poète. Jamais un savant n'aurait créé cette phrase d'Héraclite : " l'univers est un enfant qui joue au tric trac ; royauté de l'enfant".  Ici l'éblouissement du sens excéde toute compréhension. La phrase saisit quelque chose d'essentiel, le présentifie dans un éclair souverain. Aucune théorie du Big Bang ne saurait produire un tel effet de sidération poétique. Est-ce vrai, est-ce faux? Le texte va bien au delà du concept, du rationnel et du compréhensible. On dirait que le langage est pulvérisé de l'intérieur, livrant des poussières d'étoiles dans un jeu magnifique et terrifiant! Que dis-je! J'asit-il encore de l"univers"? N'est ce pas le Tout dans son acception absolue? Que dire après cela. Seule lea contemplation silencieuse peut prolonger ce miracle. "Après Héraclite le silence est encore d'Héraclite"! GK

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